Culture à Bali

Bali est véritablement une île bénie des dieux où chaque jour est une fête. La richesse culturelle de ses habitants - seul peuple hindouiste d'Asie du sud-est - est exceptionnelle tout comme la grande diversité géographique composée de terrasses de riz à flanc de montagne, de volcans perçant les nuages, de forêts tropicales et de plages baignées par les eaux de l'Océan Indien. 

Les Balinais sont en majorité hindous avec d'anciennes traditions animistes encore très présentes. Proches de la nature, ils consacrent beaucoup de temps aux offrandes et aux prières. On peut ainsi apercevoir une multitude d'autels placés près d'un arbre, d'une rivière ou encore à l'intersection d'un carrefour afin d'apaiser les mauvais esprits. Les temples, quant à eux, sont innombrables puisque chaque maison en possède un. Les plus importants sont ceux de Besakih, d'Uluwatu et encore Tanah Lot. Les cérémonies, rites et fêtes balinaises rythment la vie de tous les jours. Chaque balinais passe par différents rites comme le limage des dents, le mariage et la crémation qui donnent lieu à de magnifiques processions.

Bali vivait principalement de la culture du riz jusqu'au milieu du XXème siècle, période à laquelle le gouvernement a encouragé la diversification des exportations comme le café, la vanille, le tabac ou encore le clou de girofle. Les ressources maritimes ont été peu exploitées et la pêche demeure artisanale. L'île ne dispose pas d'industrie, sauf dans le Sud où l'on trouve quelques petites entreprises de textile ou de meubles. L'artisanat est une activité importante, principalement destinée aux touristes et à l'exportation. Depuis une trentaine d'années, c'est le tourisme qui représente une grande part de l'économie balinaise avec près des deux tiers des ressources de l'île.

L'art, comme la peinture ou la musique, était autrefois uniquement destiné à un usage profane. De nombreux artistes occidentaux qui ont fréquenté l'île au début du siècle ont joué un rôle déterminant dans le développement de l'art balinais. Parmi les plus influents, le peintre et musicien Walter Spies ou encore le peintre néerlandais Rudolf Bonnet. Nombre de peintres et de sculpteurs balinais proposent aujourd'hui leurs oeuvres aux amateurs.

Les danses balinaises racontent très souvent des épisodes des récits mythologiques ou historiques de l'Indonésie. La musique qui accompagne les danses balinaises est propre à l'île. Elle est exécutée par un orchestre appelé " gamelan ". Il est principalement composé d'instruments de percussion, comme des gongs ou des métallophones, et complété par des flûtes.    Il existe 4 danses principales : 1. Le Legong : autrefois réservée aux palais, cette danse obéit à des règles extrêmement précises. Les danseuses gardent toujours les lèvres fermées. Les mouvements des yeux ont une très grande importance, tout comme les mouvements et les positions des mains et des doigts. Les danseuses de Legong portent de magnifiques costumes brodés d'or et des coiffes décorées de fleurs. Les danses de Legong sont le plus généralement exécutées par de très jeunes filles.    La précision des gestes des danses balinaises nécessite un long et difficile apprentissage. Les mouvements très complexes des mains et des yeux exigent une coordination parfaite. En plus des costumes magnifiques, les danseuses utilisent des éventails ou des fleurs qu'elles portent dans des petits paniers de bambou tressé. 2. Le Baris : signifie "guerrier" en balinais. Cette danse est effectuée par des jeunes garçons. Malgré son caractère guerrier, on peut l'admirer dans l'enceinte des temples durant les fêtes religieuses. 3. Le Barong : aussi appelée danse du kriss. Elle doit son premier nom à l'animal mythique qui apparaît dans la danse, et son second nom au poignard balinais à lame ondulée : le kriss. Dans la mythologie balinaise, le Barong est le symbole des forces positives de l'univers. Au cours de cette danse, où les danseurs aux kriss entrent en transe, le Barong est actionné par deux danseurs qui prennent place dans un costume : l'un occupe la partie avant de l'animal, l'autre sa partie arrière. La tête de l'animal est faite d'un masque de bois dont le danseur fait claquer la mâchoire. 4. La Kecak : c'est la danse balinaise la plus récente. Elle n'est apparue qu'au début du siècle. Elle raconte un épisode du Ramayana, le récit épique hindou bien connu, au cours duquel l'armée des singes commandée par Hannuman aide Rama à délivrer son épouse Sita, prisonnière de Ravanna, le roi de Lanka, qui l'a enlevée.    Une centaine de danseurs, assis en rond autour d'un feu, et produisent eux-mêmes le rythme de la danse, en poussant des 'tchac - tchac - tchac' immitant le cri des singes.

- "BALI, L'ILE INSPIREE" de Dominique Senay, aux éditions Le Renaissance du Livre - " LE GOÛT DE BALI " de Sébastien Ortiz aux éditions Mercure de France

- "BALI : VOYAGER AUTREMENT, A LA RENCONTRE DE LA NATURE ET DES PEUPLES" de Anne Gouyon et Bumi Kita, aux éditions Pages du Monde

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