Équilibrage en plongée : les fondamentaux

Conseils pratiques dans Plongée

Lors d’une plongée sous-marine, l’organisme est soumis à d’importantes variations de pression. Causé par le poids de l’eau, ce phénomène physique naturel affecte tout particulièrement l’oreille en provoquant un appui sur le tympan, membrane souple et fragile qu’il faut préserver. Afin d’éviter tout risque de lésion, des mouvements d’équilibrage entre pression interne et externe sont indispensables.

Qu’est-ce que la pression ?

Habituellement, l’être humain évolue en surface dans une atmosphère dont la pression moyenne est de 1 bar. Cette pression ne subit que de très faibles variations au niveau de la mer. En altitude (montagne, avion), nous commençons à éprouver des sensations désagréables dans les oreilles, notamment lors de la descente, quand la pression augmente.

Mais quand nous plongeons dans l’eau – 800 fois plus dense que l’air – l’augmentation de la pression est bien plus spectaculaire et ses effets sur l’oreille sont quasi immédiats. Tous les dix mètres, la pression s’accroît de 1 bar. Et à 20 mètres de profondeur, la pression ambiante est déjà le triple de celle qui règne à la surface !

 

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D’où vient le déséquilibre de la pression ?

Schématiquement, l’oreille se compose d’une partie externe visible appelé le pavillon, qui mène à une membrane, le tympan, puis à l’oreille moyenne, une cavité emplie d’air. Cette dernière est reliée aux fosses nasales par un canal, la trompe d’Eustache.

Lors de la descente, un déséquilibre s’établit entre la face externe du tympan, soumise à une pression plus forte, et sa face interne située du côté de l’oreille moyenne. Pour résoudre ce problème et protéger l’oreille, il faut pratiquer une manoeuvre dite "d'équilibrage des pressions".

Tous les plongeurs n’étant pas égaux face à la gestion du déséquilibre de la pression (stress du débutant, particularités anatomiques), il existe différentes méthodes d’équilibrage, chacune ayant des caractéristiques qui lui sont propres. La plus facile d’accès reste cependant la manoeuvre de Valsalva.

La manœuvre de Valsalva

La simplicité de cette première manoeuvre en fait l’une des méthodes les plus répandues, enseignée dans toutes les écoles de plongée. Dès l’immersion et très régulièrement lors de la descente, il suffit de se pincer le nez et de souffler modérément en conservant la bouche fermée.

La réussite de l’opération se manifeste par un petit mouvement de chaque tympan lorsque les pressions s’équilibrent car cette manœuvre permet d’introduire de l’air dans l’oreille moyenne. Cette manœuvre doit être répétée aussi souvent que nécessaire avant de ressentir une quelconque gêne, et surtout bien avant qu’apparaisse la moindre douleur.

À noter cependant : il ne faut jamais faire de « Valsalva » lors de la remontée car, à ce stade de la plongée, l'équilibrage inverse s'effectue naturellement.

Les autres techniques

Il existe d’autres techniques, notamment la manœuvre de Frenzel et la Béance Tubaire Volontaire (TBV). Ces dernières sont plus délicates à réaliser et nécessitent un apprentissage plus approfondi car elles impliquent l’utilisation d’organes dont on a peu conscience au quotidien (langue ou pharynx).

Parce qu’elles se passent en interne et ne peuvent pas être perçues par le moniteur, ces techniques d’équilibrage sont en général réservées aux plongeurs aguerris ayant une excellente maîtrise des bases de la plongée et pouvant partir seuls.

Quelques éléments à garder en mémoire

1. Il est fréquent pour les plongeurs débutants d’avoir des difficultés à appréhender l’équilibrage de la pression. Pas de panique, cela est le plus souvent dû au stress et le problème finit par se résoudre après quelques séances.

2. Si vous rencontrez des difficultés lors de la descente, pensez à orienter la tête vers le haut plutôt que vers le fond. Pour faciliter davantage le tout, vous pouvez également opter pour un faible angle de descente.

3. Vous avez une angine, un rhume ou une otite ? Annulez votre sortie plongée, impossible à mener en cas de troubles de la sphère ORL, et repoussez la à plus tard.

4. Si, après de multiples tentatives, vous ne parvenez toujours pas à maîtriser l’équilibrage et si votre médecin ORL ne détecte aucun problème, prenez rendez-vous avec votre dentiste. La cause de vos maux peut provenir de molaires mal placées.

 

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