Plongez en récif corallien !

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Si je vous dis « corail », à quoi pensez-vous ? À un beau collier rouge, à des lentilles, à une barrière à protéger ? Nous avons tous plus ou moins entendu parler du corail, ou des récifs coralliens. Mais savez-vous exactement ce que c’est ?

Le récif corallien : une structure complexe

Avant tout, mettons fin à une idée reçue : le corail n’est ni une plante, ni une roche. Il est vivant et animal. Les coraux sont des animaux extrêmement anciens, des polypes solitaires, qui existent depuis plus de 400 millions d’années.

Les plus connus d’entre eux sont les récifs de coraux durs. Ces polypes fabriquent leur squelette à partir de carbonates et de calcium présents dans l’eau de mer. La multiplication sans fin de ces animaux en fait des constructeurs de récif. Mais chaque espèce de corail a des propriétés différentes et un squelette particulier : c’est ce qui explique l’immense diversité des récifs coralliens.

Ils dépendent de l’espèce mais aussi de l’environnement dans lequel vit la colonie en question. Et pour complexifier encore les choses, les conditions influent sur l’évolution et la croissance du corail. Ce dernier adaptera donc sa taille ou son implantation en fonction des courants marins, des jeux de lumière, mais aussi des vagues qui viendront sculpter la surface du récif.

Tout cela combiné à la lutte entre toutes les espèces vivant sur et autour de ces coraux pour trouver de quoi vivre et se reproduire. Les récifs coralliens sont donc tous uniques, et forment les plus grandes structures terrestres fabriquées par des organismes vivants.

 

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Les différents types de coraux

Les récifs coralliens se présentent sous différentes formes :

  • en haute mer, ce sont des atolls, comme les très célèbres atolls des Tuamotu ;
  • le long des côtes, on trouve de nombreux récifs, particulièrement dangereux pour la navigation des néophytes ;
  • les récifs se présentent parfois également sous la forme de “barrières”, sur lesquelles viennent se briser les vagues, créant des lagons d’eau calme et turquoise. C’est le cas de la grande barrière de corail en Australie ;
  • en pleine mer, de véritables « plates-formes » émergent en surface, parmi les flots, créant de petites îles coralliennes construites sur les hauts-fonds. On parle alors de « banc récifal ». Nombre d’entre eux peuvent s’observer dans l’archipel des Mascareignes.

Les coraux offrent une grande diversité de tailles et de couleurs :

  • le plus connu, et qui vient en tête dès lors que l’on pense à du corail, est le corail dit « branchu ». Ses nombreuses ramifications, semblables aux branches multiples d’un arbre, lui confèrent sa particularité ;
  • moins connu car se développant dans des zones où la lumière perce difficilement les flots, se niche le corail dit « en lamelles horizontales » ;
  • le corail dit « massif » se reconnaît lui par sa forme arrondie, quelque peu semblable à un massif de fleurs.

Le récif corallien : un écosystème à part entière...

Les récifs coralliens représentent l’un des plus importants écosystèmes de la planète. Les animaux qui le composent ont chacun leur importance dans cet écosystème, au sein duquel ils occupent tous une place unique. Les animaux des récifs coralliens dépendent des conditions de vie créées par ces récifs et sont liés les uns aux autres. Ils se sont tous adaptés à leur environnement pour assurer leur survie.

Producteurs, consommateurs, ou décomposeurs, ils jouent tous un rôle dans l’équilibre de cet écosystème. Chacun a sa propre place, son utilité, mais aussi ses stratégies de vie et de camouflage afin de perpétuer son espèce. La surface des récifs coralliens ne représentent que 0,2% des océans, ce qui peut sembler négligeable, mais on estime qu’ils abritent environ 25% des espèces marines vivantes.

...mais un écosystème menacé

Tout comme le sont les grandes forêts tropicales, les récifs coralliens sont l’écosystème le plus productif et le plus riche en biodiversité de toute la planète. Malheureusement, de nos jours, 19% des récifs coralliens sont déjà détruits et plus de la moitié d’entre eux (54%) sont menacés, dont 15% qui pourraient probablement disparaître d’ici 10 à 20 ans.

Les causes de ce déclin sont nombreuses et diverses. Les récifs coralliens sont relativement fragiles et très sensibles aux diverses variations telles que : la salinité de l’eau, les taux de pollution, mais également la température. Ainsi, si les menaces naturelles comme les cyclones et tsunamis, le blanchiment corallien ou encore la bio-érosion ont un fort impact sur les coraux, la plupart des dégradations et des changements fatals aux récifs coralliens sont directement causés par l’activité humaine.

Qu’il s’agisse de l’urbanisation du littoral, de la surpêche ou des techniques de pêche destructrices au cyanure ou à la dynamite... Mais aussi la déforestation, la pollution organique provenant des eaux usées déversées dans la mer, la pollution chimique (médicaments, pesticides) ou encore… Le tourisme.

Pour protéger cet écosystème fabuleux, menacé de toutes parts, nous pouvons, à notre échelle, faire attention aux coraux. Sachons être respectueux de l’environnement lors de nos excursions et nos plongées sur les récifs coralliens : surtout ne rien casser, ne rien toucher, ne rien ramasser, et faire la chasse aux bateaux qui s’ancrent sur les récifs et provoquent des dégâts irrémédiables. Car le temps nécessaire aux coraux pour recoloniser les récifs dégradés n’est pas suffisant face à la vitesse à laquelle ils sont détruits...

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Crédits photo : Unsplash.com (Scott Webb)

 

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